Pollution, problèmes de santé, coût exorbitant pour les collectivités… ces aspects caractérisent les dépôts sauvages.
Même si, en tant que professionnel, on peut risquer 75 000 euros d’amende et une peine de 2 ans de prison quand on jette nos déchets dans la nature (Code de l’environnement, article L. 541-46.), cela ne semble pas empêcher les pollueurs qui se font encore rarement prendre en flagrant-délit.
Selon l’Association des villes pour la propreté urbaine (AVPU), environ 63 000 tonnes de déchets sont recensées en France chaque année. À cela s’ajoutent encore les déchets non recensés. Le nombre total des déchets sauvages équivaut à plus de six tours Eiffel ! Vous l’aurez compris, l’enjeu est majeur.
Les déchets du bâtiment représentent la majeure partie des dépôts sauvages, et c’est pourquoi la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire devrait changer le jeu dès le 1er janvier 2022. En effet, à partir de cette date, le nettoyage des dépôts sauvages sera pris en charge par les producteurs des déchets en raison de la responsabilité élargie des producteurs (REP PMCB). Un réseau efficace de points de collecte sera également créé, avec les déchets du bâtiment repris gratuitement lorsqu’ils sont triés.
La traçabilité de ces déchets devient dès lors un moyen puissant pour lutter contre les dépôts sauvages.